Le joyaux de la guitare électrique de Favier Guitars, le modèle Duraré allie deux exigences, facilité de jeu et mise en valeur du savoir-faire artisan.
Le modèle Duraré se veut une guitare ergonomique. Elle nécessite beaucoup de travail, et représente l’excellence chez nous en terme de qualité fait main.

Le diapason est court, de 628,65mm (24,75″), la largeur au sillet atteint 43mm, l’instrument est léger et équilibré avec 3,5kg, et présente différents conforts, ventral, sur l’avant-bras et à la jonction corps manche.

Les microphones à double bobinages sont fabriqués en France par Benedetti. La volonté ici était la transparence, avec un son sans bavure. Le micro manche est le modèle “Jazz” et possède un grain respectant la nature de l’instrument. Il permet une grande précision de jeu. Aère les accords, idéal pour les phrasés articulés. Le micro chevalet quant à lui capte des harmoniques sans limite. Il en résulte une palette sonore allant de plutôt rond et aéré avec le micro manche seul, jusqu’à un son plus précis, avec des suraiguës, en chevalet.
Les bois apportent à cette guitare un côté vif, claquant, c’est-à-dire une forte sensibilité temporelle. Les amateurs de funk n’ont qu’à bien se tenir. Cet instrument a du répondant.

Cette guitare présente quelques particularités, en plus des spécifications de base de ce modèle. Le bouton de sélecteur et les boutons de potentiomètres sont fait maison, en Ébène d’Asie et laiton. Ce bois rappelle la touche, et le laiton poli fait rappel avec les finitions or sur certaines pièces d’accastillage dorées. Le dégradé en cinq couleurs (violet-rose-rouge-orange-blanc) est inspiré du feuillage dégradé d’un érable, rencontré dans ma ville natale en Automne. Pour l’anecdote trois couleurs ont été appliquées, violet, rose et orange. Le rouge est la résultante du orange sur le rose, et le blanc au centre est le Frêne à nu. Ce violet a une caractéristique intéressante, à faible lumière il paraît noir. Peut être pourrez-vous observer ce caractère changeant sur les différentes photos selon leur éclairage. Le choix de l’amarante en renfort de manche provient du violet en mode clair. Après l’idée d’associer cette pièce exceptionnelle d’Ébène d’Asie (en touche et placages tête) permettait aussi d’explorer cette teinte violette qui peut aller quasiment jusqu’au noir. Le petit surnom de cette guitare est tiré d’ailleurs du motif apparaissant sur la touche, avec les deux nappes de couleur se rejoignant comme pour se serrer la main. Toujours pour rester sur cette teinte, le sillet en os est teinté en violet.
Autre point remarquable, le corps est en une seule pièce, avec un frêne bouche poré en noir pour contraster avec le blanc de cette essence et ainsi mettre en avant l’absence de collage. Pour finir de valoriser ce corps en une pièce, le grain du Frêne n’est pas coupé par la cavité électronique. Comment sont donc mis les éléments électroniques me direz vous? Je vous laisse le deviner :-p.


  • Table – Frêne ondé, teinte dégradé automnale
  • Corps – Frêne, teinté noir et blanc
  • Manche – Noyer renfort Amarante
  • Touche & placages – Ébène d’Asie
  • Électronique – Microphones Benedetti double bobinage splittable
  • Poids – 3,5kg